Une amie m'a téléphoné vers 13h. pour me dire ce qui se passait. Depuis, je suis là, atterrée et triste. Ils ont tué Cabu, Volinski, et tant d'autres... Je me souviens, quand j'exerçais dans un bourg de 2000 habitants, nous étions là deux personnes à lire Charlie Hebdo, je le savais car il y avait chaque semaine trois exemplaires sur le présentoir. Deux pour les deux lecteurs, plus un au cas où. J'avais 27 ans. On sortait de mai 68. C'est un peu de ma jeunesse qui meurt avec eux. Et c'est un peu comme si je perdais quelqu'un de ma famille. On n'est pas toujours d'accord avec ceux de sa famille, mais on les aime.