posté le 25-08-2013 à 17:54:21

Abbaye de Melk, en Autriche

 

 

  

Colonnes vertes je vous aime et je vous hais.

Votre élan qui soutient le calme translucide

Des roses du couchant, des aurores bleutées

Où des sphinx combattant se cabrent sur le vide,

C'est toute la vie et c'est toute la paix.

 

Et dans votre silence et dans votre beauté

Je trouve une harmonie que je ne peux saisir,

Je voudrais vous créer pour vous mieux exalter,

Mais déjà votre image échappe au souvenir...

 (1969)

 

ici

 


Commentaires

 

1. lockdown  le 28-08-2013 à 18:11:13  (site)

Belles photos également.Merci de ton com.
Bonne journée.

 
 
 
posté le 23-08-2013 à 09:28:09

Encore un visiteur

Un chat - miaou -

Par la fenêtre

Entre - peut-être?

Et réfléchit - pas fou -

Recule un peu sur le balcon,

Tend la tête en avant,

- Les habitants de la maison

Seront-ils accueillants?

On l'encourage,

Il nous regarde

Et se hasarde

Dans la pièce. -Cage?

Oh non, l'hôte - un ami,

Tend la soucoupe bien garnie

Pour régaler l'intrus

Si bienvenu.

L'estomac plein il s'en retourne

Jetant en guise de ristourne

Un ronron satisfait

Au spectateur comblé.

 


 
 
posté le 22-08-2013 à 17:34:31

Visiteurs

Un chat blanc taché de noir,

Un jaune rayé de gris,

J'ai pu hier tous deux les voir

En quête de quelque abri,

De quelqu'un qui leur ouvrît,

J'invitai les deux compères

En vérité fort surpris 

A loger dans mon repaire.

 

 

(écrit vers 1990, mais la photo est de 2012, ce sont bien sûr d'autres chats!)

 

 


 
 
posté le 21-08-2013 à 18:46:11

EGO

 Spiraloïde est ma pensée,

Tend sur le vide un fil léger

Sans nul espoir qu'un jour s'y prenne

 

 Pour la logeuse arachnéenne

 Autre proie qu'elle-même.

 Au centre de sa toile

- Centre de l'univers - 

 Plagieuse d'étoiles

 Et la tête à l'envers:

 Vertige circulaire,

 Tempête courant d'air,

 Son cerveau trop étroit

 Ne sait pas qu'il suffit

 De se mettre à l'endroit

 Pour chasser ces ennuis...

 

( vers 1965) 

 

photo trouvée  ici

Tags: #poèmes
 


 
 
posté le 17-08-2013 à 18:30:27

Frémissements

Lisse et close la surface

Renvoie déformées à peine

Toutes les choses qui passent

Et leurs ombres incertaines.

Le vent lui porte une feuille,

Elle la berce un instant,

Une fleur qu'elle recueille

Rejoint la fleur en glissant.

 

La fleur et la feuille

Dansent sur l'étang.

Crois-tu qu'elles veuillent

Y jouer longtemps?

Le vent qui les pousse

Et l'eau qui les porte

posent sur la mousse

Fleur et feuille morte.

 

Sur l'eau calme passent

Des ombres sans bruit,

L'arbre y met la trace

Presque de son fruit,

Mais le vent l'efface

En courant sur lui

Et plus rien ne passe,

Seule y est la nuit.

 

(vers 1970)

 


Commentaires

 

1. barba  le 26-08-2013 à 09:17:28  (site)

très jolis frémissements, bravo......à mon tour j'ai pu me balader grâce à vos mots Clin doeil1

2. chandy  le 01-12-2013 à 15:54:36  (site)

Heureuse d'avoir fait une petite halte sur les mots de la poétesse dont je découvre le grand talent... des écrits magnifiques que le temps ne peut effacer !

Bises LEA

Chandy

 
 
 
 

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